La guerre de l’industrie automobile européenne se prépare contre la Chine qui décidera de son avenir

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L’Europe pourrait être sur le point d’entrer dans une guerre commerciale avec la Chine, une situation qui ébranlerait les fondations de l’une des industries les plus importantes du vieux continent : l’automobile. Les exportations de véhicules sont essentielles pour maintenir l’équilibre commercial européen, le secteur automobile représentant près de 10% de l’ensemble de l’industrie manufacturière de l’UE. Actuellement, ce secteur est à un moment historique qui pourrait définir son avenir, notamment avec la transition vers la voiture électrique. Cependant, ce chemin pourrait commencer par un conflit, une guerre commerciale avec l’un des partenaires commerciaux les plus importants de la région.

La Chine ouvre une enquête anti-dumping contre les importations européennes de brandy

La semaine dernière, il a été annoncé que la Chine avait ouvert une enquête anti-dumping contre les importations européennes de brandy. Cela a porté un coup dur aux géants français du secteur, avec des chutes de 12% pour Remi Cointreau et de 3,57% pour Pernod Ricard. Ce choc a été interprété comme un avertissement de Pékin, presque comme une entrée avant le plat principal : l’industrie automobile européenne.

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La France durcit les conditions pour les voitures électriques chinoises

Cette enquête est survenue quelques semaines après que la France ait durci les conditions pour subventionner l’achat de voitures électriques chinoises. De plus, Paris a lancé une réglementation visant spécifiquement la Chine, en supprimant les aides à l’achat de voitures dont la fabrication émet une quantité spécifique de CO2. Cette mesure a mis hors jeu les voitures chinoises, rendant plus difficile l’achat de ces véhicules moins chers, qui représentaient une bonne partie de la demande des conducteurs se préparant à une Europe où la combustion serait interdite.

L’UE enquête sur les voitures électriques chinoises

Ce dernier mouvement de la France s’ajoute à l’enquête de l’UE lancée en septembre contre la voiture électrique chinoise. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, a annoncé cette mesure, affirmant qu’il existe de forts soupçons que les entreprises asiatiques profitent de subventions illégales leur donnant un avantage considérable sur les européens en termes de prix. “Les marchés mondiaux sont inondés de voitures électriques moins chères, dont le prix est maintenu artificiellement bas grâce à d’énormes subventions étatiques”, a-t-elle expliqué.

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La Chine menace de riposter en cas de sanctions

La Chine a été catégorique et a menacé que, si l’enquête aboutissait à des sanctions et des tarifs douaniers pour ses entreprises, la réponse serait claire et ferme. “Ce serait un acte de protectionnisme manifeste qui perturberait l’industrie mondiale et aurait un impact négatif sur les relations commerciales entre la Chine et l’UE”, a expliqué le ministère du Commerce du pays dans un communiqué. Avec les nouvelles mesures de la France et la réponse ferme contre le brandy, dominé par des entreprises françaises, l’industrie automobile est dans l’œil du cyclone.

La Chine, un marché rentable mais un défi pour l’Europe

Sebastian Gundermann, associé chez Roland Berger, recommande aux entreprises du secteur de préparer “un scénario intégral et des évaluations de risque” face à la tension croissante. La Chine a été un marché particulièrement rentable pendant de nombreuses années, ce qui pourrait représenter un changement de paradigme pour de nombreuses entreprises.

La Chine, alliée et menace

L’Europe se trouve dans une situation compliquée. Pour maintenir intacte son industrie automobile, il ne suffit pas de conserver ses clients et commandes, il faut désactiver la ‘bombe chinoise’. Allianz pense que si l’Europe ne fait rien, elle pourrait se retrouver dans les années à venir avec Pékin occupant l’espace que détient actuellement le vieux continent dans l’industrie automobile, grâce au passage à la voiture électrique.

La concurrence des prix avec la Chine semble impossible

Les analystes de Bernstein ont expliqué dans leur dernier rapport que les batteries de BYD, le rival chinois de Tesla, sont les moins chères du monde, permettant à leur modèle le moins cher, l’Atto 3, de se vendre pour 38 000 euros en Europe, tandis que le Tesla Model 3 coûte 43 000 euros. Gundermann de Roland Berger explique que la concurrence est très difficile car “ils ont des coûts de main-d’œuvre significativement plus bas et un accès à des matières premières moins chères”.

La seule façon de concurrencer serait de mettre en place une stratégie d’approvisionnement mondial qui pourrait limiter ces avantages naturels des entreprises asiatiques. À cet égard, tant l’Europe que les États-Unis se sont lancés dans une tentative de garantir l’approvisionnement à long terme en nickel, en gallium et en terres rares, des éléments clés pour les batteries des voitures électriques.

L’Europe risque de perdre la course à la voiture électrique

Julia Poliscanova, directrice senior des véhicules et de la mobilité électrique chez T&E (Fédération Européenne du Transport et de l’Environnement), a expliqué qu’il existe une “claire déconnexion entre les objectifs de véhicules électriques des fabricants de voitures et leurs stratégies de minéraux critiques”. Tesla et BYD sont bien en avance sur la plupart des acteurs européens, qui commencent seulement à réaliser le défi de sécuriser les métaux pour les batteries.

L’UE manque d’une stratégie industrielle solide

Sigrid de Vries de l’ACEA (Association des Constructeurs Européens d’Automobiles) a expliqué que “l’UE, contrairement à la Chine, a adopté une approche fragmentée en ce qui concerne sa politique industrielle

Antoine
Antoinehttps://www.voitureselectrique.net/
Antoine Laforge, né en 1988 à Marseille, a toujours été fasciné par les automobiles et les jeux vidéo Dès son plus jeune âge, il passait des heures à admirer les voitures, rêvant de devenir pilote ou ingénieur automobile. Après avoir obtenu son baccalauréat scientifique, Antoine a poursuivi ses études en ingénierie mécanique à l'Université de Lyon.

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