Le carburant SAF est apparu sous les feux de la rampe il y a quelques mois seulement, bien que sa production soit antérieure. La recherche de moyens innovants, tels que l’électricité pour les voitures ou l’hydrogène, pourrait prendre fin aujourd’hui. Nous l’avons vu lorsqu’ils ont breveté ce matériau tabou pour les véhicules, mais maintenant avec le supercarburant qu’ils viennent de tester.
Un carburant plus méconnu et moins utilisé, mais plus durable
Le carburant aviation durable (SAF) est un type de carburant pour moteur à réaction produit à partir de matières premières durables. Contrairement à la paraffine traditionnelle à base de pétrole, le SAF est fabriqué à partir de ressources renouvelables.
Il s’agit notamment d’huiles végétales, de déchets municipaux, de déchets agricoles et forestiers, etc. La SAF est considérée comme un élément clé de la transition vers une aviation neutre en carbone. Toutefois, son utilisation est encore limitée, puisqu’elle représente moins de 0,1 % de la consommation mondiale de carburant pour l’aviation.
Selon l’Organisation de l’aviation civile internationale, les carburants aéronautiques durables pourraient réduire les émissions de dioxyde de carbone de 80 % par rapport à la paraffine conventionnelle. Cela fait des SAF l’une des options les plus prometteuses pour décarboniser le secteur de l’aviation.
Toutefois, on s’attend à une croissance significative à mesure que les gouvernements et les entreprises investiront dans le développement de la production et des chaînes d’approvisionnement de ces biocarburants. L’Agence internationale de l’énergie prévoit que les SAF pourraient satisfaire, dans le cadre des objectifs de l’Accord de Paris, 10 % de la demande totale en biocarburants :
10 % de la demande totale de carburant pour l’aviation d’ici 2030.
63 % d’ici à 2050, avec une augmentation périodique par la suite.
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Comment le carburant SAF, innovant et futuriste, est-il produit ?
Le carburant aviation durable (SAF) est produit à partir de diverses matières premières renouvelables, telles que les huiles végétales, les déchets agricoles, les déchets solides municipaux et les gaz d’échappement industriels. C’est ce qui en fait une excellente alternative basée sur l’économie circulaire.
Mais quels sont les procédés qui en font un carburant d’aviation utile et sûr ? Il y en a plus d’un, il y en a quatre :
- L’hydrotraitement : convertit les huiles en hydrocarbures par réaction avec l’hydrogène.
- La transestérification : transforme les triglycérides en esters en utilisant du méthanol ou de l’éthanol.
- Gazéification et Fischer-Tropsch : gazéification de la biomasse en gaz de synthèse, puis conversion en liquide.
- Pyrolyse : décompose les matières organiques en fractions liquides, solides et gazeuses.
Les principales entreprises produisant des FFS sont Neste, TotalEnergies, Repsol, Shell, BP et ENI. Elles possèdent des usines de production en Europe, aux États-Unis et en Asie. La capacité de production mondiale de PBS est actuellement d’environ 5 millions de tonnes par an, mais elle devrait connaître une forte croissance dans les années à venir.
Les trois obstacles au progrès : pourquoi il ne représente que 0,1 % du total.
L’un des principaux obstacles est le coût de production élevé par rapport aux combustibles fossiles traditionnels. Les processus de fabrication du PBS sont plus complexes et nécessitent des matières premières plus coûteuses. Le prix du PBS est donc plusieurs fois supérieur à celui de la paraffine conventionnelle.
Les compagnies aériennes ne peuvent pas supporter ce surcoût sans augmenter considérablement le prix des billets. Un autre défi majeur est la disponibilité limitée des matières premières. Les FFS sont principalement obtenus à partir d’huiles végétales usagées, de résidus agricoles et forestiers et de la capture du CO2.
Mais l’offre de ces sources n’est actuellement pas suffisante pour remplacer une part importante de la paraffine. Des politiques et des investissements sont nécessaires pour augmenter la production de matières premières durables, qui devraient provenir de l’Union européenne, entre autres institutions clés.
Comme vous pouvez le constater, le carburant SAF est appelé à révolutionner nos routes, mais aussi tout autre moyen de transport auquel il peut être appliqué. La clé réside dans son potentiel à minimiser les émissions polluantes, non seulement lors de sa transformation, mais aussi lors de sa production, comme celle qui pourrait remplacer l’essence aujourd’hui.