L’électrification de notre parc automobile pose des problèmes depuis un certain temps déjà, tant pour les propriétaires de voitures que pour les villes. Le problème est si grave qu’il a même atteint l’Union européenne, qui en a eu assez et a pris des mesures sans précédent dans le secteur. Désormais, les constructeurs devront délivrer un passeport pour les voitures électriques afin de résoudre définitivement le problème des batteries.
Les ventes de voitures électriques se sont effondrées dans l’Union européenne
L’année 2023 s’est achevée sur une mauvaise surprise pour la transition vers la mobilité durable. Les ventes de voitures électriques en Europe ont considérablement diminué en décembre, enregistrant une baisse de 25 %, en raison de l’effondrement des immatriculations dans sept pays, l’Allemagne en tête.
Malgré ce recul en décembre, les ventes de véhicules électriques ont tout de même progressé de 28 % sur l’ensemble de l’année, dépassant les deux millions d’unités. En revanche, les véhicules hybrides rechargeables ont enregistré une baisse de 2,4 % (rappelons que ce sont les seuls à avoir connu une légère hausse).
Le défi du mois dernier est attribué à la forte performance de décembre 2022 et au ralentissement significatif du marché allemand. Qu’est-ce qui s’est passé en Allemagne pour que les ventes chutent ? C’est simple : ils ont supprimé les subventions, comme en France.
L’Union européenne change définitivement les voitures électriques : elles auront besoin d’un passeport
L’Union européenne a pris une mesure sans précédent en faveur de la durabilité dans l’industrie automobile en mettant en place des passeports de batterie obligatoires pour toutes les voitures électriques. Ces documents numériques seront liés au numéro d’identification du véhicule (VIN), c’est-à-dire au numéro d’identification du châssis.
Selon les intentions, ils contiendront un code QR qui fournira des informations détaillées sur la composition des batteries, depuis l’origine des matières premières jusqu’aux données de fabrication. Ce changement fait partie intégrante du nouveau règlement européen sur les batteries (qui fera l’objet d’une plus grande publicité dans les semaines à venir).
Il a été conçu pour remédier au manque de transparence des chaînes d’approvisionnement en batteries. À partir du 18 février 2027, toutes les voitures électriques devront être munies de ce passeport à leur sortie d’usine. Cette initiative vise à répondre au besoin croissant de connaître la provenance et l’impact environnemental des batteries.
Quand le passeport pour les batteries de voitures électriques sera-t-il mis en œuvre ?
Bien que les informations exactes requises pour les passeports de batterie ne soient pas encore définies, le projet Battery Pass Consortium a été lancé avec un investissement de 7,6 millions d’euros. Le consortium comprend 11 partenaires, dont des constructeurs de voitures électriques tels que BMW et Audi.
Lorsque le code QR est scanné, il fournit des informations détaillées sur la batterie, notamment son origine, les matériaux utilisés et son état de santé général. La mesure est intégrée dans le nouveau règlement européen sur les batteries et il incombera aux fabricants de véhicules électriques de créer et de partager ces passeports.
En fait, elle rappelle que le manque de traçabilité est l’un des problèmes que rencontrent les voitures électriques à l’heure actuelle et auquel elles n’ont pas encore réussi à trouver de solution. L’Union européenne veut le résoudre d’un trait de plume, comme elle l’a fait avec les labels environnementaux gérés par la DGT en Espagne.
Comme vous pouvez le constater, ce passeport pour la voiture électrique se veut être la solution aux problèmes que ces véhicules continuent de poser. D’ailleurs, nous avons vu les dernières aux États-Unis, avec des centaines de Teslas qui traînent dans les rues. Que se passe-t-il ? Tout simplement parce que leur autonomie s’épuise et qu’il n’est pas possible de les recharger… les points de connexion ne fonctionnent plus, et personne ne comprend pourquoi.