Les véhicules à hydrogène sont de plus en plus présents sur les routes européennes, et le seront encore plus dans les années à venir, mais tous ne pourront pas franchir le pas vers ce nouveau mode, ou du moins il y a un véhicule qui ne le pourra pas. Nous vous dévoilons le seul véhicule qui ne pourra pas passer à l’hydrogène, car ni l’Union européenne ni les constructeurs ne le permettront… il n’a pas d’avenir !
Les véhicules à hydrogène en France
La France est l’un des principaux pays soutenant l’initiative européenne visant à remplacer les véhicules à moteur à combustion interne par des véhicules hybrides, électriques ou à hydrogène. Ces dernières années, plusieurs études ont été menées pour déterminer comment l’hydrogène pourrait dynamiser le secteur des transports, car il s’agit d’un composé présent en grande quantité sur la planète et qui pourrait être utilisé à bon escient. Impensable il y a quelques décennies, il existe déjà aujourd’hui des voitures fonctionnant à l’hydrogène.
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Les véhicules à hydrogène sont dotés d’une pile à combustible qui produit de l’électricité, et l’hydrogène stocké réagit avec l’oxygène de l’environnement pour produire une réaction chimique capable de générer l’électricité qui alimente la voiture. Cette électricité produite par les véhicules à hydrogène est l’une des plus propres, et ils ont également le grand avantage de pouvoir être ravitaillés en 5 minutes seulement. De plus, ce sont des véhicules à zéro émission qui ne rejettent que de l’eau par le tuyau d’échappement.
Le seul véhicule qui ne peut pas passer à l’hydrogène
L’Institut Fraunhofer pour les machines-outils et la technologie de formage (IWU) a proposé un défi très inhabituel : construire une moto homologuée conformément à la réglementation européenne, pouvant être conduite quotidiennement et fonctionnant à l’hydrogène. Le consortium, composé de plusieurs institutions allemandes et tchèques, construira cette moto d’ici à la fin de 2025 dans le but de démontrer qu’elle peut servir d’inspiration pour la mobilité du futur.
La partie la plus importante du projet sera une pile à combustible WätaS, qui servira à générer l’énergie électrique nécessaire au déplacement et à la conduite de la moto. C’est là que réside le principal problème, car l’utilisation de l’hydrogène dans les véhicules pose des problèmes difficiles à résoudre s’il est utilisé dans une moto, raison pour laquelle les piles à combustible n’ont pas encore été utilisées dans ce type de véhicule. Le principal problème est l’espace disponible sur une moto pour loger une bonne pile à combustible et garantir une bonne autonomie.
Sur une moto, l’espace disponible pour la batterie est plus important, mais l’IWU affirme que sur la moto qu’elle va construire, il sera possible d’installer un réservoir pour l’alimenter. Le projet, appelé Hydrocycle, est conçu spécialement pour les services de livraison dans le centre des grandes villes afin de tirer parti de son agilité et de sa taille compacte, bien que d’autres spécifications ne soient pas encore connues.
De leur côté, l’Union européenne et les constructeurs ont clairement indiqué qu’à l’heure actuelle, les motos sont les seuls véhicules à moteur qui ne peuvent pas utiliser l’hydrogène pour leur mobilité… mais qui sait si cette décision ne changera pas après avoir vu l’invention d’Hydrocycle et réalisé qu’elle pourrait devenir une possibilité réelle. Pour l’instant, les partenaires tchèques travaillent au développement de l’ergonomie, de la structure et de l’emballage du vélo, tandis que les partenaires allemands se concentrent sur le système de propulsion.
Que ce vélo devienne ou non une réalité à l’avenir, il est clair que les véhicules à hydrogène représentent ce à quoi ressemblera l’avenir de la mobilité, et le temps viendra où ils constitueront une grande partie de la flotte de véhicules dans les villes.