Un rapport récent d’IDTechEx jette un éclairage sur le futur des véhicules zéro émission (ZEV), révélant que seulement 4 % d’entre eux seront alimentés par l’hydrogène dans les deux prochaines décennies. Cette analyse approfondie souligne la position marginale que les voitures à pile à combustible (FCEV) occuperont sur le marché automobile, tout en notant une adoption plus significative parmi les camions à émissions nulles.
Les voitures à pile à combustible
En 2022, les FCEV ne comptaient que pour 0,2 % des ventes de voitures sans émissions, une légère baisse par rapport à l’année précédente. Malgré les avantages indéniables tels que l’autonomie élevée et le temps de ravitaillement rapide, les FCEV peinent à s’imposer face aux véhicules électriques à batterie (BEV). Les principaux obstacles à leur adoption sont le manque d’infrastructures de ravitaillement en hydrogène, le coût élevé de l’hydrogène lui-même, ainsi que le coût initial prohibitif des véhicules. Des initiatives gouvernementales et des subventions des fabricants ont tenté de surmonter ces barrières, mais les coûts d’exploitation restent un défi majeur, rendant les FCEV moins attractifs comparés aux BEV.
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Les camions à émissions nulles
Contrairement aux voitures, les camions ZEV alimentés par l’hydrogène semblent avoir un avenir plus prometteur, avec une prévision de près d’un cinquième de cette flotte fonctionnant à l’H2 d’ici 2044. Cependant, le rapport souligne que la majorité du secteur privilégiera les batteries aux piles à combustible, principalement en raison du coût et de la disponibilité de l’hydrogène vert. La conversion énergétique plus efficace des BEV et la perspective d’une recharge plus rapide grâce à la technologie de recharge par mégawatts limitent encore l’attrait des camions FCEV, malgré leur potentiel pour les longues distances.
Pour les autobus urbains, l’avenir semble largement dominé par les batteries, bien que les bus interurbains pourraient offrir une niche pour les FCEV. Cependant, l’amélioration continue des BEV, tant en termes de performance des batteries que d’infrastructure de recharge, place les FCEV dans une course difficile pour rattraper leur retard. Le rapport d’IDTechEx anticipe une faible pénétration des bus urbains FCEV, limitée aux pays engagés dans le développement d’une infrastructure d’hydrogène substantielle.
Les véhicules utilitaires légers
Les perspectives pour les véhicules utilitaires légers (VUL) à pile à combustible sont encore moins optimistes. Le coût total de possession (TCO), un facteur crucial pour les VUL, ainsi que l’autonomie adéquate offerte par les BEV pour la plupart des utilisations, rendent les FCEV peu attractifs dans ce segment. Les fourgonnettes FCEV pourraient trouver leur place dans des niches très spécifiques, mais globalement, leur potentiel de croissance semble limité.
Le rapport d’IDTechEx offre une perspective réaliste sur l’avenir des véhicules à hydrogène dans le paysage des ZEV. Malgré les avantages potentiels de l’hydrogène, notamment pour les applications nécessitant une grande autonomie et un ravitaillement rapide, les défis liés au coût et à l’infrastructure limitent son adoption. Les FCEV pourraient trouver leur place dans certains segments de marché, mais les BEV restent la solution dominante pour la majorité des applications de transport zéro émission. Pour ceux qui souhaitent explorer plus avant ces dynamiques, IDTechEx propose un webinaire gratuit, offrant des insights supplémentaires sur les opportunités pour les véhicules électriques à pile à combustible.