L’une des tendances des voitures électriques actuelles est l’incorporation de batteries LFP (lithium-ferrophosphate), qui sont moins chères et plus performantes que d’autres types de batteries. C’est l’une des clés du succès de BYD dans le domaine des voitures électriques et hybrides, car ses batteries Blade, très sûres et durables, ont précisément cette composition.
Pour ses nouvelles voitures électriques, Renault a toutefois choisi d’aller à l’encontre de la tendance et d’utiliser des batteries NMC, c’est-à-dire des batteries composées de nickel, de manganèse et de cobalt. C’est le cas pour des modèles comme la nouvelle Renault 5, où ce type de batterie a été annoncé dès la première et où les batteries LFP ont été exclues.
Les choses pourraient être sur le point de changer. Selon le média français Les Echos, Renault recherche un fournisseur de batteries LFP en vue de les intégrer dans ses futures voitures électriques. Cela leur permettrait d’être moins chères et plus compétitives par rapport à leurs concurrentes de toutes marques.
Batterie NMC ou LFP : le dilemme de Renault
La réalité est que les batteries NMC dont dispose la Renault 5 (et dont disposera la future Renault 4 E-Tech électrique) sont limitées en termes de puissance de charge par rapport à la LFP, du moins dans la version la plus petite de 40 kWh. Alors que cette dernière ne permet qu’une charge lente de 11 kW en courant alternatif, la LFP permet une charge rapide et, dans certains cas, jusqu’à 100 kW, comme dans la Citroën ë-C3.
Il en va de même pour l’autonomie. Dans sa version la plus simple de 40 kWh, la batterie NMC de la Renault 5 offre 300 kilomètres d’autonomie, alors que l’équivalent LFP de sa rivale Citroën peut aller jusqu’à 320 kilomètres. À ce stade, c’est la LFP qui l’emporte.
D’autre part, le rapport des Echos affirme que Renault a cherché à ce que son fournisseur de batteries pour la R5, Envision AESC, fournisse des batteries LFP. Cependant, Envision AESC aurait refusé de les fabriquer, obligeant Renault à chercher d’autres fournisseurs. Jusqu’à présent, c’est LG qui est visé, mais il n’y a rien de concret à ce sujet.
Quelle sera la première Renault équipée de batteries LFP ?
Jusqu’à présent, tout porte à croire que la première Renault électrique équipée de batteries LFP sera la prochaine Twingo, qui devrait faire ses débuts en 2026 et avec laquelle le constructeur automobile français entend s’attaquer à la Mouette BYD en lui prêtant nombre de ses vertus. C’est-à-dire une efficacité énergétique élevée, un équipement complet, un design à fort impact et, surtout, un prix très attractif.
Plus tard, elles devront rejoindre les autres modèles électriques d’entrée de gamme de la marque comme la Renault 5 E-Tech et la future Renault 4 E-Tech, dont la première mondiale est attendue en octobre prochain. Quoi qu’il en soit, les deux voitures seront dans un premier temps alimentées par des batteries NMC.