La Chambre des représentants des États-Unis a récemment pris la décision de contraindre l’armée américaine à se désengager de l’utilisation de systèmes de stockage d’énergie par batterie fabriqués en Chine.
Cette décision intervient dans le contexte d’un système de stockage d’énergie par batterie, mis en place il y a un an à la base du corps des marines de Camp Lejeune, en Caroline du Nord, dont les batteries ont été produites par CATL, une entreprise chinoise.
Cette mesure reflète les préoccupations croissantes concernant la sécurité nationale et la crainte que les données sensibles puissent être compromises ou que les opérations militaires soient perturbées.
Il est indéniable que les tensions entre les États-Unis et la Chine sont palpables, avec des inquiétudes concernant les ambitions globales de la Chine, ses actions envers Taïwan, la surveillance de ses citoyens et les violations des droits de l’homme.
Ces tensions se manifestent dans un contexte numérique où la sécurité des données et des systèmes informatiques est primordiale. Bien que les États-Unis disposent de moyens pour détecter et neutraliser les cyberattaques, la vigilance reste de mise.
La réaction contre l’influence chinoise ne se limite pas à l’armée. Des politiques visant à limiter l’investissement chinois, comme celles promues par le gouverneur de Virginie contre CATL et d’autres entreprises technologiques chinoises, témoignent d’une méfiance croissante. Ces actions s’inscrivent dans un contexte historique de “péril jaune”, une peur des influences asiatiques datant de la fin du XIXe siècle, qui a souvent été associée à des stéréotypes raciaux et à des craintes infondées.
La controverse autour de CATL et d’autres entreprises chinoises soulève des questions sur la dépendance des États-Unis envers les technologies et les matériaux étrangers, en particulier dans le domaine crucial du stockage d’énergie. Alors que les entreprises chinoises dominent la chaîne d’approvisionnement des batteries, les États-Unis sont confrontés à un dilemme : comment sécuriser leur approvisionnement en énergie sans compromettre leur sécurité nationale ou céder à la xénophobie ?