À l’heure où l’électrification est sur toutes les lèvres, certains ne négligent pas l’hydrogène. Il s’agit pour l’instant d’une technologie embryonnaire, bien que plusieurs constructeurs y investissent depuis des années en R&D&I et que certains, comme Honda, Hyundai et Toyota, aient déjà commercialisé quelques modèles à petite échelle .
Les principaux obstacles à l’essor des véhicules à pile à combustible sont principalement liés au stockage, que ce soit à l’intérieur du véhicule lui-même, dans les réservoirs prévus à cet effet ou dans la construction des hydrogénérateurs eux-mêmes.
À tel point qu’en France, il n’existe à ce jour que 46 stations publiques et que sur l’ensemble du Vieux Continent, leur nombre est inférieur à 200, bien loin des plus d’un demi-million de points de charge répartis dans toute l’Europe. Si l’on ouvre un peu plus le spectre, on constate qu’au niveau mondial, le nombre d’hydrogénérateurs ne dépasse pas le millier. Cela pourrait changer l’année prochaine.
Comme toujours, le principal acteur de ce changement serait la Chine. C’est ce que prédit Interact Analysis, qui indique que le gouvernement central chinois a lancé une initiative dans le cadre de laquelle il a regroupé 30 villes pilotes pour la mise en œuvre d’un réseau de véhicules alimentés par des piles à combustible, étant donné que cette technologie est un élément clé du système énergétique national.
Ainsi, stimulées par le développement local des provinces elles-mêmes, plusieurs d’entre elles devraient ouvrir plus de 100 usines d’hydrogène d’ici à 2025, et certaines, comme Guangdong, aspirent même à en ouvrir pas moins de 200, créant ainsi une infrastructure de ravitaillement en hydrogène qui permettra à la Chine d’être considérée comme un pays engagé en faveur de ce carburant. En fait, si les objectifs sont atteints, il y aurait environ 1 200 stations de ravitaillement en hydrogène dans tout le pays, soit plus que le nombre total de stations dans le monde.