La réforme du RSA, une mesure phare du gouvernement français, prévoit de conditionner le versement du minima social à 15 heures d’activités hebdomadaires obligatoires. Initialement prévue pour entrer en vigueur en 2024, cette réforme très débattue ne sera finalement généralisée qu’en 2025.
Cette réforme s’inscrit dans le cadre de la loi “pour le plein emploi” et vise à encourager l’insertion professionnelle des bénéficiaires du RSA. Actuellement, seulement 40% des deux millions de bénéficiaires du RSA sont inscrits à Pôle Emploi. La réforme prévoit que toute personne demandant le RSA sera automatiquement inscrite à France Travail, le nouveau Pôle Emploi, à partir de 2025.
Les bénéficiaires du RSA devront établir et signer un contrat d’engagement avec leur conseiller. Selon leur profil, des activités obligatoires seront identifiées, telles que des immersions en entreprise ou le passage du permis de conduire. L’objectif est d’amener un maximum de personnes vers un emploi. Pour les cas exceptionnels, le nombre d’heures obligatoires pourra être inférieur à 15 heures.
Une nouvelle sanction, le dispositif “suspension-remobilisation”, sera mise en place. Si l’allocataire n’effectue pas les heures d’activités prévues, le versement de l’allocation sera suspendu, mais pourra être récupéré de façon rétroactive si les engagements sont à nouveau honorés. Cette réforme est déjà testée dans 18 départements, avec des retours “encourageants” selon l’assemblée des départements de France.
La réforme du RSA, avec la condition des 15 heures d’activité hebdomadaires, représente un changement significatif dans la politique sociale française. Elle vise à réduire le chômage et à favoriser l’insertion professionnelle, tout en soulevant des questions sur son efficacité et son impact sur les bénéficiaires.