Un puissant moteur à gaz de 500 ch est en préparation. Une pièce qui peut surpasser les performances de l’hydrogène et de l’électricité réunis. Selon un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), pour que l’augmentation de la température moyenne mondiale reste inférieure à 1,5 °C, il faut “réduire considérablement l’utilisation totale des combustibles fossiles”, ce à quoi contribuent des modèles tels que le véhicule bimoteur à hydrogène et le véhicule ci-dessous.
“L’utilisation minimale des combustibles fossiles non réduits et le recours au piégeage et au stockage du carbone dans les systèmes de combustibles fossiles restants”. Pour atteindre cet objectif, il faut investir massivement dans les technologies de transition énergétique, ce qui est déjà en cours, tant dans le secteur public que dans le secteur privé.
L’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA) affirme que l’investissement mondial nécessaire est de plus de 5 000 milliards de dollars, soit plus de quatre fois l’investissement record de 1 300 milliards de dollars réalisé en 2022. D’ici à 2030, les investissements cumulés dans les technologies de transition s’élèveront déjà à environ 35 000 milliards de dollars.
Volvo annonce un moteur à gaz qui met l’hydrogène sous pression
Dans ces conditions, Volvo annonce l’arrivée d’un moteur à gaz de 500 ch, qui vient s’ajouter à l’offre de deux autres moteurs de 420 ch et 460 ch. Ces pièces ont bénéficié d’améliorations significatives permettant de réduire la consommation de gaz naturel ou de biogaz jusqu’à 4 %.
En outre, Volvo Trucks élargit sa gamme de réservoirs de GNL avec un réservoir 10 % plus grand, qui offrira une autonomie de 1 000 kilomètres. Il peut être installé indistinctement sur les camions des gammes FH et FM, avec la possibilité de le demander pour les véhicules FMX.
Volvo garantit qu’il est doté d’améliorations mécaniques considérables qui le rendent conforme au niveau d’émissions Euro VI E, ce qui permet de réduire la consommation d’essence jusqu’à 4 % par rapport aux versions VI D. Les moteurs sont dotés de nouveaux injecteurs et pistons, d’un nouveau système d’injection et d’un nouveau système d’échappement.
Ils sont dotés de nouveaux injecteurs et pistons pour réduire les frottements, d’un nouveau turbocompresseur, d’une pompe à huile variable et d’une ventilation du carter, qui utilise de l’huile non filtrée.
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L’arrivée de ce puissant moteur à gaz met à mal les modèles à hydrogène
Pour augmenter l’autonomie des camions, la marque a élargi sa gamme de réservoirs de gaz naturel liquéfié (GNL) avec un réservoir d’une capacité supérieure de 10 %, qui peut atteindre une autonomie de 1 000 km. Le gaz stocké dans ces réservoirs est conservé sous forme liquide à 160°C en dessous de zéro et occupe moins de volume.
Ces moteurs sont très similaires aux moteurs diesel. Ils n’utilisent pas de bougies d’allumage, mais un système d’injecteurs à deux aiguilles qui alimente la chambre de combustion en gaz et en une petite quantité de diesel ou de HVO, le diesel synthétique issu de sources renouvelables.
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Cette proposition de Volvo Trucks s’inscrit dans le cadre de sa stratégie visant à atteindre zéro émission : camions électriques à batterie, camions à pile à combustible et moteurs à combustion fonctionnant avec des carburants renouvelables tels que le biogaz, le HVO ou même l’hydrogène vert.
“Diverses solutions techniques sont nécessaires car la disponibilité de l’énergie et de l’infrastructure des carburants varie considérablement d’un pays à l’autre et d’une région à l’autre, et aussi parce que les exigences de chaque mission de transport peuvent varier”, prévient Daniel Bergstrand, chef de produit pour les camions à gaz chez Volvo Trucks.
Volvo Trucks s’attend à ce que la production de ce puissant moteur à gaz augmente et remplace l’utilisation du GNL fossile. Une prouesse qui mettrait définitivement hors course les nouveaux modèles à hydrogène.