Quel est le carburant en voie de disparition pour ce célèbre constructeur automobile ?
Il y a quelques jours, François Bailly, vice-président senior de Nissan pour l’Afrique, le Moyen-Orient, l’Inde, l’Europe et l’Océanie, région connue sous le nom d’AMIEO, a fait une déclaration à la presse confirmant une décision claire pour ses clients.
Le constructeur automobile japonais cessera d’investir dans les moteurs à combustion diesel et consacrera tous ses efforts aux moteurs électriques. Le diesel, l’essence et les différents types de gaz issus du raffinage du pétrole ont déjà fait leur part dans le passé, a déclaré M. Bailly.
L’entreprise va donc se concentrer sur l’optimisation de ses moteurs durables à l’électricité avec la technologie propriétaire e-Power pour commencer à électrifier l’ensemble de sa flotte et fournir plus de puissance et d’efficacité sans émissions de carbone dans l’atmosphère.
Quel est l’impact de cette décision sur le marché automobile ?
Les répercussions des projets de Nissan n’ont pas tardé à se faire sentir, notamment de la part de ses compatriotes Toyota, Mazda et Subaru, qui se sont récemment associés pour poursuivre leur développement dans le domaine de la combustion interne et des carburants alternatifs.
De son côté, Toyota, leader de la technologie hybride, avait fait savoir que ses projets fluctueraient en fonction des besoins du marché et qu’à court terme, il ne voyait pas la possibilité d’abandonner les véhicules à essence.
Mate Rimac, PDG de Bugatti et créateur de sa propre ligne d’hypercars électriques, et Stephan Winkelmann, PDG de Lamborghini, ont également exprimé le même point de vue, convenant que même les clients les plus aisés ont cessé d’acheter des véhicules électriques.
Le contraste avec les décisions de Nissan en faveur d’un avenir électrifié met en évidence la compétition automobile pour la compatibilité entre la satisfaction des désirs des clients et les objectifs de durabilité climatique.
La décision de Nissan de passer à l’électrique marque-t-elle la fin des combustibles fossiles ?
Malgré les commentaires de M. Bailly, qui ont suscité la controverse dans l’industrie automobile, il est important de noter que la dernière technologie e-Power de Nissan est alimentée par de l’essence.
En bref, seul le modèle Leaf est entièrement électrifié et le reste de la flotte est constitué d’un système hybride qui, bien que les véhicules soient alimentés par l’électricité, a besoin d’un moteur à essence pour alimenter la batterie qui génère suffisamment d’énergie pour la mobilité.
À cet égard, le représentant de Nissan pour AMIEO n’a pas donné de date butoir pour l’élimination progressive des véhicules à moteur à combustion interne (ICE) et a reconnu que chaque marché le fera à son propre rythme.
À titre d’exemple, il a cité les chiffres de son entreprise pour le marché africain, indiquant qu’il est le premier à utiliser les carburants Euro 2 et Euro 4, soulignant la possibilité que le changement soit plus lent dans ces régions, bien que sa décision soit claire.
Enfin, il a déclaré que son propre système d’alimentation électrique était un tremplin vers l’électrification complète à l’avenir et que son entreprise s’était engagée à abandonner les combustibles fossiles pour réduire immédiatement les émissions de carbone et contribuer à la protection de l’environnement. Ainsi, l’avenir de la mobilité se rapproche des objectifs durables de lutte contre le changement climatique.