Changement de cycle historique en Chine : pour la première fois, les énergies renouvelables ralentissent la construction de centrales électriques au charbon

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Pendant des décennies, la Chine a été une grande puissance du charbon, émettant et polluant beaucoup, mais elle est allée de l’avant et s’est positionnée comme un leader des énergies renouvelables.

Quels sont ses chiffres ?

Depuis le début de l’année, la Chine a réduit de 80 % le nombre de permis accordés aux nouvelles centrales à charbon. Un chiffre très représentatif, puisqu’elle était responsable de 54 % de la consommation mondiale en 2023, brûlant environ 4,32 milliards de tonnes de charbon par an. Cependant, elle s’est récemment imposée comme leader dans le domaine des énergies renouvelables et devrait avoir une capacité installée de 40 % d ici la fin de l’année, dépassant les 1 200 GW (gigawatts).

Pourquoi faut-il des centrales au charbon ?

Bien qu’engagée dans la transition énergétique, la Chine reste dépendante du charbon car c’est l’une des sources d’énergie les plus abondantes sur son propre territoire. Cela lui confère une stabilité et une autonomie énergétique. De plus, une grande partie de son économie industrielle dépend fortement du charbon pour l’électricité et le charbon.

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Est-ce la fin du charbon ?

En 2022, il y a eu une augmentation des permis de construire de nouvelles centrales malgré la croissance des énergies renouvelables. La question que se pose Gao Yuhe, directeur de projet de Greenpeace Asie de l’Est, est de savoir si les provinces chinoises n’approuvent pas plus de projets parce qu’elles ont rempli le quota ou si, au contraire, la transition énergétique devient un fait de plus en plus tangible, que même les pressions du charbon ne pourront pas arrêter.

Ces indicateurs préoccupants sont basés sur l’augmentation du nombre de nouvelles centrales électriques au charbon et sur la lenteur du déclassement des anciennes centrales. Toutefois, l’accent est mis sur l’approbation de nouvelles centrales d’une capacité supérieure à 660 mégawatts (MW), c’est-à-dire que 71,4 % des centrales approuvées cette année sont allées à de grandes industries. Selon les données du Global Energy Monitor (GEM), 70,73 % des programmes pour 2023 dépassent un gigawatt (GW).

L’Europe a-t-elle encore des centrales au charbon ?

Les pays européens ont entrepris d’éliminer progressivement le charbon en tant que source d’énergie. Ce projet a débuté en 2016, dix pays ont déjà atteint l’objectif et 23 ont annoncé leur engagement. Le but est de se conformer à l’accord de Paris sur le climat de l’ONU. Parallèlement, dans l’Union européenne, il met en avant l’objectif de réduire les émissions de moitié d’ici 2030.

Pourquoi la Chine investit-elle autant dans les énergies renouvelables ?

Les infrastructures renouvelables sont encore en cours de développement et d’optimisation, de sorte que l’énergie produite par les centrales au charbon est encore nécessaire. Il convient également de noter que l’industrie des combustibles fossiles est gérée par l’État, tandis que les énergies renouvelables sont principalement gérées par le secteur privé.

La Chine continue de travailler sur la transition énergétique. Ses institutions se sont engagées à réduire de 20 % lesémissions des nouveaux bâtiments et espèrent les réduire de moitié d’ici à 2027. En outre, le gouvernement devrait investir massivement dans les infrastructures et les technologies vertes pour atteindre les objectifs climatiques.

Le gouvernement chinois.

Des rapports récents considèrent les énergies renouvelables comme la pierre angulaire d’un nouveau système électrique. Parallèlement, la Chine a publié un plan triennal qui prévoit la modernisation des centrales existantes et la fourniture de nouvelles technologies à haut rendement énergétique.

La Chine s’en tient à son pacte pour atteindre les objectifs fixés dans son agenda. Il s’agit, d’une part, de réduire les émissions d’ici à 2030 et, d’autre part, d’atteindre la neutralité carbone d’ici à 2060. Elle reste engagée dans une transition énergétique globale pour le développement économique et social.

Antoine
Antoinehttps://www.voitureselectrique.net/
Antoine Laforge, né en 1988 à Marseille, a toujours été fasciné par les automobiles et les jeux vidéo Dès son plus jeune âge, il passait des heures à admirer les voitures, rêvant de devenir pilote ou ingénieur automobile. Après avoir obtenu son baccalauréat scientifique, Antoine a poursuivi ses études en ingénierie mécanique à l'Université de Lyon.

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