Voitures électriques : la fin d’un rêve écolo ? La vérité sur les émissions qui pourrait sonner le glas de leur avenir radieux

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Il semble exister un consensus, du moins au sein de l’Union européenne, sur le fait que les voitures électriques remplaceront en grande partie les voitures à moteur thermique à essence et diesel dans les années à venir. En effet, des dates ont déjà été fixées pour ce remplacement : d’ici 2035, elles ne seront plus vendues dans tous les pays de l’UE et, d’ici 2050, les voitures émettant du CO2 seront officiellement retirées des routes européennes pour de bon. Ce processus a déjà commencé dans plusieurs grandes villes européennes, avec la création de zones à faibles émissions (LEZ), où l’accès aux véhicules à émissions non nulles est limité, voire interdit.

Jusqu’à présent, la définition d’une voiture à zéro émission semblait claire. Il s’agit du nom donné aux véhicules qui fonctionnent à l’énergie électrique, produite par une batterie ou une pile à combustible à hydrogène. Ce faisant, ils ne rejettent pas d’émissions polluantes dans l’environnement et ne contribuent pas au réchauffement de la planète. En principe, toutes les voitures électriques commercialisées répondent à ces caractéristiques, mais une récente décision de justice au Royaume-Uni remet en question le fait qu’elles puissent encore être considérées comme des véhicules “zéro émission”.

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Le tribunal contre la publicité de BMW et MG

L’Advertising Standards Authority (ASA) est une organisation qui ne dépend pas de l’État britannique, mais qui n’est pas non plus totalement indépendante, car elle est étroitement associée à l’industrie britannique de la publicité. L’ASA est chargée, entre autres, de contrôler les campagnes publicitaires et de veiller à ce que les informations fournies et promues par la publicité soient exactes.

C’est l’ASA qui a assigné en justice deux grands constructeurs automobiles, BMW et MG, au Royaume-Uni, les accusant d’avoir menti dans de récentes campagnes de marketing sur les médias sociaux en présentant comme des voitures à zéro émission des véhicules qui ne sont pas nécessairement définis comme tels.

Les tribunaux ont tranché en faveur de l’ASA et ont forcé le retrait des publicités de MG et BMW, qui prétendaient que leurs voitures électriques ne produisaient pas d’émissions. C’est en partie vrai, car ces voitures fonctionnent à l’électricité et n’émettent pas de polluants.

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Du berceau à la tombe : être ou ne pas être une voiture zéro émission

Le législateur britannique a pris en compte l’ensemble du processus de vie d’une voiture électrique, depuis l’extraction des minerais utilisés pour sa fabrication et les différents processus industriels entourant les accessoires et équipements utilisés, jusqu’à la façon dont elle est transformée en ferraille et recyclée une fois sa vie utile terminée. En réalité, les constructeurs automobiles – et nous ne parlons pas seulement de BMW et de MG – ne peuvent garantir l’absence d’émissions polluantes tout au long de ce processus, de sorte qu’ils ne devraient pas s’auto-décrire comme des voitures à zéro émission.

Bien que le Royaume-Uni ne soit plus membre de l’Union européenne, cette décision crée un précédent intéressant qui pourrait être utilisé par les marques automobiles qui continuent d’insister sur la production et la commercialisation de voitures à moteur à combustion et qui cherchent des arguments pour les mettre sur un pied d’égalité avec les voitures électriques.

D’autre part, la position de l’ASA et la décision des tribunaux anglais mettent sur la table la nécessité d’élargir le concept de ce que devrait être un véhicule zéro émission. Cela implique également des changements importants et durables à tous les stades de la fabrication des voitures électriques, depuis les gisements de minéraux pour la construction des carrosseries et des batteries, jusqu’à leur traitement final en tant que ferraille.

Antoine
Antoinehttps://www.voitureselectrique.net/
Antoine Laforge, né en 1988 à Marseille, a toujours été fasciné par les automobiles et les jeux vidéo Dès son plus jeune âge, il passait des heures à admirer les voitures, rêvant de devenir pilote ou ingénieur automobile. Après avoir obtenu son baccalauréat scientifique, Antoine a poursuivi ses études en ingénierie mécanique à l'Université de Lyon.

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